Ces deux dernières années, le monde entier a été bousculé par une épidémie, le covid-19. Un virus provoquant des maladies bénignes comme un rhume ou bien des maladies plus sévères comme les détresses respiratoires. Au fur et à mesure du temps, le virus circule de personne en personne offrant l’opportunité à celui-ci de se différencier de sa souche principale en se modifiant génétiquement laissant place à des variants souvent plus contagieux que sa souche principale. L’infection au Covid-19 engendre une réponse immunitaire qui s’affaiblira au cours du temps. Lorsque l’immunité a disparu nous sommes plus réceptifs au variant. Est-il possible de différencier l’infection d’une réinfection ?

L’institut de recherche du MIT a fait des études sur la réinfection aux différents variants et ils en sont parvenus à différencier des marqueurs immunologiques, détectables après une prise de sang, qui permettent de différencier l’infection de la réinfection au virus. Leurs recherches ont débuté sur des macaques rhésus qui, après avoir été infecté au virus, présentent les mêmes réponses immunitaires que l’homme. Pendant 5 semaines les singes ont été infectés plusieurs fois avec la même souche du virus mais à des doses différentes. Durant le processus, les chercheurs ont réalisé plusieurs prises de sang afin de suivre l’évolution des anticorps et identifier lesquels sont spécifiques à la réinfection. Chez les animaux, les anticorps lgG1 dirigés contre la protéine S augmentent après une réinfection au virus. Pour savoir si ce phénomène se produit également chez l’homme, 4469 personnes travaillant pour SpaceX se sont portées volontaires et 334 personnes ont été infectées dont 9 d’entre elles sont des cas de réinfections. Après les tests, les analyses confirment les tests ayant été faits sur les animaux. Les anticorps lgG1 chez l’homme augmentent la réinfection.

Enfin, l’intérêt de montrer que nous sommes en infection (phase aiguë) d’une réinfection est de différencier une infection ancienne d’une nouvelle et de savoir mieux traiter les patients, notamment au niveau des anticorps pour savoir si le patient a besoin d’une prise en charge ou non.

De plus, cela permet aussi au patient de tout simplement savoir s’il a déjà été atteint du Covid-19.

Enfin, cette découverte permet d’avoir une meilleure précision sur les statistiques concernant les cas de réinfection en France, par exemple.

 Image montrant les anticorps se liant aux particules antigéniques pour les neutraliser et pour aider à leur destruction.

 Source : https://www.futura-sciences.com, Docteur BOUHADJAR 

Une particule antigénique est une substance reconnue par l'organisme comme étrangère, et qui provoque donc une réaction immunitaire.