Histoire du lycée
Histoire de l'établissement
- Écrit par : Christian Lars
Le 19 juillet 1805 (30 Messidor an XIII) une école secondaire fut créée par un décret napoléonien en lieu et place de l'ancien couvent des Bénédictins. Alors que la Révolution avait déjà créé des collèges dans les villes de Châtellerault, Loudun, Montmorillon, le statut de sous-préfecture acquis par Civray en 1802 avait rendu nécessaire la création d'un enseignement secondaire là où divers maîtres enseignaient encore de façon éparse différentes disciplines en se partageant une soixantaine d'élèves.
M. Guérin fut le premier directeur de l'établissement, nommé de 1806 à 1810.
En 1810, suite à une suite d'investissements relativement lourds pour la commune de Civray concernant les bâtiments, l'école secondaire devient officiellement le collège de Civray.
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Principaux du collège jusqu'en 1906 1811 : M. Bardon 1812 : M. Presle-Duplessis 1820 : M. Choisnard 1832 : M. Le Bihan 1838 : M. Juin 1843 : M. Godin 1858 : M. Laperdrix 1859 : M. Delpoule 1865 : M. Parmentier 1880 : M. Gaudineau 1886 : M. ladon 1898 : M. Clouet |
En 1906 : Réalisation de travaux dans l'établissement. On construit de nouvelles salles, dortoirs, cours, préau et cabinets sont restructurés.
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Principaux jusqu'en 1945 1907 : M. Laurent 1914 : M. Durmonthey 1920 : M.Sauquet 1933 : M. Gouilhers 1939 : M. Hennequin |
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Entre 1939 et 1945 : occupation des locaux par les Allemands (source de perturbations des cours et de l'internat).
En 1945 : L'établissement dispense un enseignement de la 6ème à la terminale. Principaux jusqu'en 1960 : 1945 : M. James 1946 : M. Raillat |
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En 1955 : l'établissement devient le « Collège André Theuriet » en souvenir du romancier régionaliste et académicien qui a séjourné à Civray. En 1960, le collège devient le Lycée André Theuriet. Proviseurs jusqu'en 1983 1960 : M. Ybert 1967 : M. Huget 1972 : M. Lassartesse 1975 : M. Leconte 1978 : M. Rimelin |
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En 1979 : Séparation du lycée et du collège d'enseignement technique qui part aux Terres rouges. De 1981 à 1984 : rénovation du lycée Proviseurs jusqu'en 1991 : 1983 : M. Foulquier 1984 : M. Defresne 1987 : M. Mazaleyrat |
Proviseurs jusqu'en 2010 : 1991 : M. Hublou 1995 : M. Herbreteau 2001 : M. Varenne 2005 : M. Giraud
En 2005 : Cérémonie du bicentenaire de l'établissement en présence de personnalités étant passées par l'établissement dans leur jeunesse ou ayant une rôle sur la vie du lycée actuel. |
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A lire
180e anniversaire du Lycée André Theuriet de Civray (Vienne) - Publication de l'Académie de Poitiers à consulter au CDI du lycée.
Qui était André Theuriet ?
- Écrit par : Christian Lars
Claude-Adhémar-André Theuriet naît le 8 octobre 1833 à Marly-le-Roi et décède le 23 avril 1907 à Bourg-la-Reine. Poète, romancier et auteur dramatique français, il publie d'abord plusieurs recueils de vers qui seront couronnés par l'Académie française et collabore à divers journaux politiques ou illustrés ; il fait paraître quatre-vingts romans, et deux cent quatre-vingt-six titres, dont des contes et des nouvelles.
Le jeune André Theuriet loge à la maison Pressac, ancienne sous-préfecture, au 32 rue Duplessis de Civray entre 1851et 1853. Il y vit avec son père, conservateur des hypothèques à Civray. Il ne tardera pas à faire à Civray la rencontre de Marie-Camille Albert, fille du sous-préfet de Civray, qui est comme lui originaire de Bar le Duc dans l'Est. Une relation amoureuse se noue entre les deux jeunes gens.
A vingt ans, André Theuriet vient souvent rêver près de la fontaine des Ages qui coule en bas d'un ancien château dont ne subsiste aucun vestige. Il y vient seul ou en compagnie de Marie-Camille Albert. Dans son roman civraisien Le Fils Maugars, il fait se rencontrer de futurs amoureux à cette fontaine : le jeune peintre Etienne Maugars et Thérèse Desroches : "A ses pieds, une source voilée de lierre sortait du rocher et gagnait à petit bruit la Charente qui coulait non loin de là, à travers une futaie de saules et de peupliers blancs". Ce premier amour est malheureusement de courte durée. Après un bref séjour en Angleterre, Marie-Camille meurt en 1855, à l'âge de 24 ans, d'une "maladie de poitrine".
André Theuriet sera aussi l'ami de Jules Basien Lepage, jeune peintre célèbre, mort à la fleur de l'âge.
Il est élu à l'Académie française le 10 décembre 1896 en remplacement d'Alexandre Dumas fils, et reçu le 9 décembre 1897 par Paul Bourget. Il sera membre de la Commission du Dictionnaire et de la Commission de la réforme de l'orthographe.
Voir le discours de réception de André Theureit et la réponse de Paul Bourget.
En 1955, pour le 150e anniversaire de sa fondation, le collège de Civray, sous l'impulsion de son principal J.H. Raillat, devient le collège André-Theuriet.
Extrait
Voici un extrait d'Une Ondine, témoignant de l'amour du poète pour la nature.
La solitude des bois où la vie circule à petit bruit plaisait à son coeur ; il y trouvait l'attrait d'une action incessante et féconde se développant dans une atmosphère silencieuse. La forêt n'est jamais muette, et cependant elle donne une impression de silence et d'apaisement.
Oeuvres
1857 | In Memoriam | |
1867 | Le chemin des bois (poésie) | |
1870 | Nouvelles intimes | |
1871 | Jean-Marie (théâtre) | |
1871 | Le legs d'une Lorraine | |
1871 | Les paysans de l'Argonne | |
1873 | Le Bleu et le Noir, poèmes de la vie réelle | |
1874 | Mademoiselle Guignon | |
1875 | Le mariage de Gérard | |
1876 | La fortune d’Angèle | |
1877 | Raymonde | |
1878 | Sous bois, impressions d'un forestier | |
1878 | Le filleul d'un marquis | |
1878-1892 | Nos enfants | |
1879 | La maison des Deux Barbeaux | |
1879 | Les Nids | |
1879 | Le fils Maugars | |
1880 | Sauvageonne | |
1880 | Madame Véronique | |
1880 | Toute seule | |
1881 | Les enchantements de la forêt | |
1882 | Le livre de la Payse | |
1882 | Les mauvais ménages | |
1883 | Le secret de Gertrude | |
1883 | Le journal de Tristan, impressions et souvenirs | |
1883 | Michel Verneuil | |
1884 | Nouvelles | |
1884 | Tante Aurélie | |
1885 | Eusèbe Lombard | |
1885 | Jules Bastien-Lepage | |
1886 | Contes pour les jeunes et pour les vieux | |
1886 | Bigarreau | |
1886-1887 | Nos oiseaux | |
1887 | Au paradis des enfants | |
1887 | Contes de la vie de tous les jours | |
1887 | La vie rustique | |
1887 | Mœurs d'employés | |
1887 | L'affaire Froideville | |
1888 | Josette | |
1888 | Amour d'automne | |
1888 | Contes de la forêt | |
1888 | Contes de la vie intime | |
1889 | Deux sœurs | |
1889 | L'amoureux de la préfète | |
1889 | Contes pour les soirs d’hiver | |
1890 | Le bracelet de turquoises | |
1890 | L'oncle Scipion | |
1890 | Reine des bois | |
1891 | La ronde des saisons et des mois | |
1891 | Charme dangereux | |
1891 | Le mari de Jacqueline | |
1892 | Nos enfants, jeunes et vieilles barbes | |
1893 | L'abbé Daniel | |
1894 | Contes forestiers | |
1894 | Paternité | |
1894 | Jardin d'automne (poésie) | |
1895 | Rose-Lise | |
1896 | Cœurs meurtris | |
1897 | Boisfleury | |
1898 | Le Refuge | |
1899 | Dorine. Dans les roses. Frida. Villa tranquille | |
1900 | Claudette, contes et propos rustiques | |
1901 | La petite dernière | |
1902 | La sœur de lait | |
1902 | Le manuscrit du chanoine | |
1903 | Histoires galantes et mélancoliques | |
1904 | Les Revenants | |
1906 | Mon oncle Flo |
Sources de cet article
- - Le site de l'Académie française
- - André Theuriet, les rêveries d'un promeneur solitaire, par Bruno Théveny, Ed. Crépin Leblond, 2005.