Etant donné les circonstances, les élèves de Première et Terminale n'ont pu jouer leur spectacle le vendredi 13 mars. Une générale publique devant une salle réduite à cent spectateurs a cependant pu être présentée l'après-midi. Si l'air du temps nous le permet, nous prenons date avec vous, le mercredi 27 mai à 20h45 à La Margelle pour une nouvelle représentation, sans les Goules Poly mais avec les élèves de Seconde. Malgré le confinement, nous poursuivons nos répétitions et notre travail en ligne sur les plateformes virtuelles, et vive la technologie au service de la création !
Les Goules Poly portent les voix des invisibles - article de La Nouvelle République :
Les chanteuses des Goules Poly ont créé un spectacle avec les lycéens d’André-Theuriet. La première devait avoir lieu vendredi, elle a été annulée.
Elles sont six artistes, Amélie, Adeline, Fanny, Pascale, Sophie et Sylvie qui constituent Les Goules Poly, groupe vocal de musique et chants du monde qu’elles revisitent à capella. Dans leur nouveau spectacle, « Sur la Place », elles se sont engagées dans une création participative, avec les élèves de l’option théâtre du lycée André-Theuriet. (1) Le spectacle est soutenu par l’OARA (office artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine), le lycée André-Theuriet qui a puisé dans ses fonds propres, la municipalité de Civray et la salle de La Margelle qui les accueillent en résidence, le conseil départemental, et le projet MAIF sur l’éducation.
Recueillir les paroles des femmes Les lycéens et les chanteuses ont rencontré les migrants hébergés au CADA (Centre d’accueil pour demandeur d’asile) de Sommières-du-Clain. « On a récolté les paroles des migrantes, de celles qui veulent rester discrètes, mais qui grâce à notre présence avec les jeunes du lycée André-Theuriet se sont livrées » Des élèves bouleversés, face à des femmes impressionnées, mais qui abordent leur parcours et évoquent la condition féminine dans leur pays. Entre femmes la parole se libère, cela se fait en douceur, alors les combats du quotidien apparaissent et les mots sont crus : viols, femmes battues, excision…
Les artistes ont travaillé depuis novembre avec les jeunes du lycée, qui ont écrit les textes à partir des paroles des femmes. Ce vendredi 13 mars, toute l’équipe était tendue dans la perspective de la première représentation officielle. Mais elle n’a pas eu lieu. Les mesures liées l’épidémie du Covid-19 ont en effet conduit à annuler le spectacle.