On sait tous que les récifs coralliens font partie des endroits les plus beaux de notre planète. Les couleurs et la biodiversité nous intriguent et émerveillent. Le polype du corail a un rôle majeur dans la formation des coraux. Cet animal mou se fixe sur un support et construit ensuite un squelette dur en calcaire.
Le polype vit en symbiose avec une algue microscopique, appelée zooxanthelle. C'est à dire que ces deux organismes, d'espèces différentes, forment une association durable et réciproquement profitable. L'algue apporte la coloration au polype ainsi que de l'oxygène et des nutriments, grâce à sa photosynthèse. En retour le polype lui fournit une protection et ses déchets qu'elle réutilise en tant que nutriments.
Les polypes forment des colonies qui comptent des milliers voire des millions d'individus reliés les uns aux autres. Lorsque le polype meurt, son squelette reste.
On a donc une agglutination de squelettes qui forment la base pour la construction du récif corallien. Au fil des années, les coraux construisent de nouveaux squelettes solides qui s'ajoutent les uns sur les autres.
Avec le réchauffement climatique l’eau des océans se réchauffe, et les algues zooxanthelles quittent les coraux, impliquant la mort de ces derniers. Or récemment suite à l’expédition TARA OCEAN de 2009 à 2012, on vient de découvrir que cette micro algue n’est pas seulement présente dans les récifs coralliens mais dans tout les océans. Car suite à des prélèvements sur 100 sites, les gènes de cette algue furent retrouvés dans les planctons. Les chercheurs ont donc espoir de pouvoir sauver les barrières de corail. Pour cela des prélèvements dans les polypes ainsi que dans l’eau se situant au dessus ont été effectués afin de voir si des échanges nutritifs s’effectuent entre le polype et son environnement. Si c’est le cas, nous espérons que la diffusion des gènes de zooxanthelle (présents dans les planctons) permettrait au polype d’acquérir les propriétés de l’algue qui est vitale à sa survie.
Allons-nous assister à la renaissance des coraux? Telle est la question, car même si l'introduction de ces gènes dans les barrières de corail était possible, la quantité de plancton n'est pas équivalente à celle des coraux...
Est-ce donc une bonne idée de tenter de sauver seulement une partie des coraux au détriment des planctons ?